Page:Auclert - Les Femmes arabes en Algérie, 1900.pdf/196

Cette page a été validée par deux contributeurs.

cette triste vie, la seule chose bonne est l’amour, que son cœur va d’instinct, à ceux qui en souffrent ou qui en jouissent !

Nous eûmes bientôt à essuyer une vraie fusillade, ce n’étaient point les brigands qui avaient surgi ; mais le mari outragé qui réclamait son bien.

C’est au son de la trompe que la diligence franchit triomphalement la porte de Laghouat, tout le monde est sur le seuil pour la regarder passer. Quand on l’a vue, on la suit, on se transporte en foule au lieu où elle s’arrête. L’arrivée de cette diligence est un événement, n’apporte-t-elle pas dans ses flancs le courrier ! C’est-à-dire des nouvelles d’Alger et de la métropole ?

Laghouat est un pays étrange où rien ne ressemble à ce que l’on a vu ailleurs. Les femmes de Laghouat ont un costume de coupe théâtrale, qu’il soit fait de brocart ou de haillons, toutes, elles portent élégamment le péplum antique.

Le matin, les habitants sont réveillés par