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manes sont ornés de colliers de verroterie, de corail, de sequins d’or, de clous de girofle ; leur figure est agrémentée de petits dessins bleus qui font ressortir leur peau dorée, crémeuse, nacrée ou lumineuse. Leur bouche rouge recèle souvent des perles éblouissantes.

En mastiquant le souak qui parfume l’haleine, fait les lèvres pourpres et rend les dents d’une blancheur si éclatante, la femme arabe marche à tous petits pas ; on voit en même temps que le mouvement de ses pieds, l’ondulation de ses hanches. Elle cambre fièrement la taille et il se dégage de toute sa personne une étrange séduction dont elle a conscience.

Hiver comme été, la musulmane a le même costume blanc propre ou blanc sale, avec ou sans transparent de couleur. Ainsi légèrement vêtue, elle s’étend la nuit sur le sol nu pour dormir, si elle n’est pas assez riche pour pouvoir coucher sur un tapis ou sur une natte.

Pourquoi est-elle empêchée de porter le burnous qui l’envelopperait si utilement,