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Dans toute coiffure de musulmane, est niché à portée de sa main d’une façon apparente, le petit miroir qu’elle consulte en mettant le khol qui donne de l’éclat à son regard qui accentue les arcs de ses sourcils, qui estompe ses cils.

Les femmes du Tell et du Sahara ont comme celles du Sud les yeux agrandis par le khol.

Même les négresses mettent du khol qui a, entre autre propriété, celle d’arrêter l’écoulement des larmes. Ceux qui en font usage, acquièrent paraît-il une vue limpide et perçante.

Le khol, on le sait, a pour base le sulfure d’antimoine ; Mahomet l’ordonne et les médecins arabes le prescrivent.

La femme arabe fait aussi usage du henné, qui colore en rouge ses pommettes, ses lèvres, les ongles de ses pieds et de ses mains et les fait ressembler, disent les poètes, au fruit du jujubier.

Partout, le cou et la poitrine des musul-