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manes — ce qui serait un encouragement à conserver ces croyances — neutralité, indifférence vis-à-vis des religions diverses des élèves.

Contrairement à ceux qui demandent la réduction du nombre des écoles primaires arabes, moi qui ai vécu quatre ans parmi les indigènes, curieusement en enquêteuse, je crie : Des écoles ! encore des écoles !

On se plaint de ce que l’arabe reste inentamé par notre civilisation et l’on ne voudrait pas l’initier, en l’instruisant, à ce qu’on lui reproche de ne pas connaître !

Où serait l’excuse de la conquête si l’arabe que l’on a assujetti pour le civiliser (sic) continuait à vivre à l’état de nature ?

Si dans le débat mémorable qui eut lieu en 1861 au Conseil général d’Alger, les Algérois n’avaient pas laissé sans protester, les arabes qui exècrent les écoles émancipatrices des filles de leur race, représenter ces écoles comme des imitations de gynécées de Corinthe et d’Athènes et profiter de leur nombre