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en rapport avec les familles pour trouver le sujet que je cherchais. Je fis des démarches auprès de nombre de familles qui étaient toutes décidées à vendre leurs fillettes à un musulman, mais qui ne voulurent pas, malgré des offres d’indemnité équivalentes à une dot, me les confier pour les faire instruire.

Si ces démarches furent infructueuses, quant au résultat poursuivi, elles furent pour ma curiosité et mes recherches sur les habitudes et les mœurs des arabes, pleines de profits et d’enseignements.

Dans toutes les races humaines, la classe aisée a plus de préjugés que celle qui ne l’est pas. Je songeais que ma proposition n’avait de chance d’être acceptée, que par les pauvres ; et j’allais frapper au bureau d’assistance musulmane. Le trésorier qui avait vu une jeune fille arabe s’instruire avec succès, prendre son diplôme d’institutrice, parut tout disposé à m’aider à trouver la future docteur. — Il voyait surtout le côté humanitaire de la question ; car quant à l’assimilation, il en dé-