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LES FEMMES ET LE BUDGET

triotisme capable de faire émettre par tous les groupes de la Chambre et du Sénat, la proposition d’appeler les femmes au secours du pays.

Nouvelles venues en la politique, elles trancheraient aisément dans le vif du fonctionnarisme et préserveraient les Français des lourdes charges et de la vie chère.

Tous les contribuables doivent pouvoir mettre un frein à la dilapidation des deniers publics. Exclure ces épargneuses – les femmes – de la gestion sociale, c’est contraindre la République à faillir à ses engagements.

Si les femmes coopéraient à l’administration des biens de la nation, les recettes excèderaient les dépenses.

Les Françaises ont en elles développée, par l’obligation quotidienne de partager un centime en quatre pour arriver à satisfaire de multiples besoins familiaux, une aptitude administrative qui fera s’ouvrir une ère de prospérité pour les populations qui l’utiliseront.

On réaliserait de grandes économies, si le budget national était épluché et passé au crible par les femmes, comme l’est le budget familial.

Le bien-être résulterait, de la remise à la femme de la clef de la caisse publique.

Les hommes point pressés de voir la Française échapper à la dégradation civique, dont dérivent pour elle toutes les oppressions, toutes les spoliations, trouvent