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espérer de bons effets de l’emploi des mercuriaux à haute dose et des vésicatoires monstres.

M. Jules Guérin. — La fièvre puerpérale a son point de départ principal dans l’état particulier que présente la plaie placentaire. Il existe cependant un miasme puerpéral. La fièvre puerpérale est un effet collectif ; elle est contagieuse. Le traitement consiste à favoriser la cicatrisation de la place utérine. La suppression radicale des Maternités est indispensable.

Ainsi, sur douze orateurs entendus, on peut compter : des essentialistes, des demi-essentialistes, des essentialistes sans le vouloir, des essentialistes sans le savoir ; des localisateurs absolus, des demi ou des quart de localisateurs ; des localisateurs avec tendance à l’essentialisation ; des essentialistes avec amour pour la localisation ; des spécifistes, des thyphistes, des traumatistes et des néo-traumatistes !…

Maintenant débrouillez-vous, arrangez-vous, composez-vous une religion médicale avec les dogmes de tous ces chefs d’école, véritables pontifes de l’enseignement officiel ; essayez si bon vous semble de concevoir une grande idée de ces débats fameux dont M. Jules Guérin a donné le résumé en ces termes si simples et si vrais : « Depuis quatre mois que dure la discussion, il ne s’est pas produit deux opinions semblables, et toutes ne se sont rencontrées qu’en un point, l’impuissance de l’art !… Entreprenez, commentez, imaginez ; pour nous, en présence de la confusion des langues et de cette déroute de la tradition et des principes, nous répétons avec les médecins des derniers siècles :

» Que la fièvre puerpérale est une fièvre, essentielle lochiale ou laiteuse, non contagieuse de sa nature, mais pouvant accidentellement le devenir sous l’action des causes miasmatiques et infectieuses ; que la fièvre puerpérale est