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la question est plus difficile à résoudre qu’on ne le croit généralement. Toutes les médications sont inefficaces d’une manière générale, bien que des succès soient obtenus par chacune d-elles. Relativement aux Maternités, il ne faut pas innover, il faut améliorer ce qui est.

M. Cruveilhier. — La fièvre puerpérale est à la fois une fièvre et une phlegmasie résultant d’une source commune, l’infection miasmatique. C’est la fièvre traumatique des nouvelles accouchées. Elle est éminemment contagieuse. Toutes les méthodes de traitement sont infidèles ; il faut absolument supprimer les Maternités.

M. Danyau. — C’est une maladie déterminée par un principe miasmatique qui altère le sang. Elle est contagieuse. Il n’y a pas de traitement véritablement efficace. Il faut réduire les lits dans les Maternités.

M. Cazeaux. — La fièvre puerpérale est le produit d’un état puerpéral caractérisé par une altération des liquides de l’économie et notamment du sang. Elle est contagieuse ; tous les modes de traitement ont échoué.

M. Bouillaud. — Il n’y a pas de fièvre puerpérale, mais un état puerpéral parfaitement identique à l’état traumatique des opérés ; du moment où la fièvre puerpérale a pris la forme typhique, tous les traitements deviennent impuissants. Il faut assainir les établissements et limiter le nombre des malades.

M. Velpeau. — C’est une fièvre symptomatique ; c’est une maladie locale de forme spéciale, qui suscite l’inflammation péritoniale ; c’est une péritonite modifiée par quelque chose de spécial ; elle n’est pas contagieuse ; on peut