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tielle résultant d’une altération primitive du sang ; elle se propage par infection ; le traitement est encore à trouver.

M. Beau. — La fièvre puerpérale est une péritonite, sui generis, qui se développe sous l’influence d’une diathèse spéciale ; l’ipéca et le sulfate de quinine sont employés avec succès.

M. Piorry. — Ce n’est ni une fièvre essentielle, ni une maladie à venin spécial ; c’est la maladie d’une femme qui est atteinte de quelques-uns ou du plus grand nombre des états organopathiques suivants : métrite, péritonite, phlébite, péritonite septico-purulente, septicémie, pyémie, etc. La fièvre puerpérale ne comporte pas de traitement spécial ou absolu, il faut traiter méthodiquement les divers états organopathiques.

M. Hervez de Chégoin. — La fièvre puerpérale est causée tantôt par la présence de caillots putréfiés dans l’utérus, tantôt par la putrescence de la matrice ; la fièvre puerpérale est peu ou pas contagieuse. Le traitement consiste à éliminer ou à neutraliser la cause morbifique et à mettre l’organisme dans des conditions capables de résister à l’action de la cause toxique.

M. Trousseau. — La fièvre puerpérale n’existe pas ; la fièvre qu’on désigne sous ce nom est commune aux enfants, aux hommes et aux opérés… Elle est déterminée par une cause spécifique, par un ferment, par un levain morbifique. Elle ne comporte pas de traitement véritablement efficace.

M. Dubois (Paul). — La fièvre puerpérale a pour cause une altération du sang par un agent inconnu. La contagion existe-t-elle ou n’existe-t-elle pas ? Qu’on y prenne garde ;