Cher Wladimir Galaktionvitch. On vient de me lire votre article sur la peine de mort, et, pendant cette lecture, j’ai fait tous mes efforts, et inutilement, pour retenir mes larmes et mes sanglots. Les mots me manquent pour vous exprimer ma reconnaissance et mon affection pour cet article remarquable par la forme, la pensée et surtout par le sentiment. Il faut le faire réimprimer et le répandre par millions d’exemplaires. Aucun discours à la Douma, aucun traité, aucun drame, aucun roman n’aura la millième partie de cette influence salutaire que doit produire votre article.
Votre article doit avoir une telle influence parce qu’il éveille un si vif sentiment de compassion envers tous ceux qui ont vécu et vivent ces horreurs de la folie humaine que, malgré soi, on leur pardonne leurs crimes, quels qu’ils soient, et qu’il devient impossible de ne pas pardonner aux au-