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n PRÉFACE. notre triple travail, a bien voulu faire exécuter une nouvelle copie exactement et complétement prise cette fois.

D’après celte copie, récemment reçue de Nischâpür, j'ai pu réta- blir le véritable texte de l'inscription et en donner l'interprétation. Malheureusement cette inseripüon, qui est tracée sur une pierre noirâtre, n’est pas contemporaine du décès du grand poële, car 1l y est dit qu'elle a été gravée pendant le règne du sultan Abû lgäzi Huçain, ce qui n’a pu avoir lieu qu'entre l'année 873 (1468-1469), dans laquelle il devint maître du Khorassan , el l'année 911 (150b- 1506), qui fut celle de sa mort. M. de Khanikoff doute même que ce monument corresponde à l'endroit de la sépulture du poëte, et il va plus loin encore, car il pense qu'il est difficile qu'Attär ait jamais été enterré, vu l'état de désolation du pays à l'époque de son décès. Dans tous les cas. le monument est curieux, le poëme funèbre est médit, et lon ne pourra que me savoir gré de le pu- blier 1er.

L'inscription commence, d'après l'usage musulman, par la double formule Allah ul-bâqut et Bism Allah, ete. puis on trouve le poëme, qui est un masnawt de vingt-quatre vers ! du mètre du Mantic, le premier, le douzième et le dix-huiième en arabe, les autres en persan. Îl est fâcheux que ce poëme épulaphique laisse dans le vague la date du décès d’Attâr, sur laquelle les biographes originaux ne sont pas d'accord, puisque les uns le font mourir en 627, les autres en 629 el même en 63°. Dauletschäh se pro- nonce, avec raison sans doute, pour l’année 697 (1929-1230). et toutelois, comme 1l fait naïtre notre poëte en b13 (1 119-1190), il aurait eu plus de cent dix ans lorsqu'il périt de mort violente.

Voici au surplus linseriplion dont il s'agit. accompagnée de ma traduction et de quelques notes explicatives :

"À Ja fin du poëme il y a six vers de droit, ce qui fait qu'on n'a pu guère que les plus que dans la première copie; mais, de dessiner, et que je me dispense d'en donner ces six vers. les cinq derniers sont frustes, la reproduction conjecturale. la pierre tumulaire étant brisée en cet en- a