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ASSOCIATION DU CAPITAL ET DU TRAVAIL.

« Nous espérons, dit M. Greeley dans la Tribune de New York, du 22 janvier ; nous espérons que le jour n’est pas éloigné où les questions sociales prendront la préséance sur les questions politiques. La politique vient bien à son heure, et il y a des temps où elle est aussi importante que la question sociale ; mais, d’habitude, et pour la grande majorité de l’humanité, « que mangerons-nous ? que boirons-nous ? comment serons-nous vêtus ? » sont des questions qui doivent primer celle de savoir « comment et par qui serons-nous gouvernés ? »

I.


À mon sens, la cause ouvrière prime toutes les autres. Il n’en est pas de plus actuelle, puisque la misère du peuple et le désordre social en imposent la prompte solution. Il n’en est pas de plus belle, puisqu’elle est la plus juste. Il n’en est pas de plus grande, puisqu’elle embrasse l’avenir de la société tout entière. Par conséquent, il n’en est point de plus digne du dévouement du patriote sincère et du philantrophe chrétien.

L’acte le plus noble et le plus méritoire de la vie privée est, sans contredit, de tendre la main au malheur et à la misère ; et quoi de plus méritoire dans la vie publique, que l’amélioration du sort des classes chargées d’un dur labeur, mal rétribuées et toujours à deux doigts de l’indigence ?