Page:Asselineau - Le Livre des sonnets.djvu/242

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


Sonnet 66.

Poéſies de Antoni Deſchamps. Nouvelle édition revue & conſidérablement augmentée par l’auteur. Paris. H.-L. Delloye. 1841.

Ce ſonnet eſt traduit d’un des nombreux ſonnets compoſés par Pétrarque ſur la mort de Laure. Voici les vers italiens, d’après l’édition de Venise, 1550, chez Gabriel Giolito de Ferrari e fratelli (partie ii, f. 102) :


La uita fugge, e non s’arreſta un’ hora,
E la morte uen dietro a gran giornate ;
E le coſe preſenti, e le paſſate
Mi danno guerra, e le future anchora ;

E’l rimembrar, e l’aſpiettar m’accora
Hor quinci, hor quindi ſi, che’n ueritate
Senon ch’i ho di me ſteſſo pietate,
I farei gia di queſti penſier fora,

Tornami auanti, s’alcun dolce mai
Hebbe’l cor triſto ; e poi da l’altra parte
Veggio al mio nauigar turbati i uenti ;

Veggio fortuna in porto ; e ſtanco homai
Il mio nocchier ; e rotte arbore, e ſarte ;
E i lumi bei, che mirar ſoglio, ſpenti.


Sonnet 67.

La Renaiſſance Littéraire & Artiſtique. No du 27 juillet 1872.

Ce ſonnet eſt dédié à Madame Judith Mendès. Le ſecond des ſonnets compoſés par Victor Hugo ſe trouve dans Les Quatre Vents de l’Eſprit ; Le Livre ſatirique. Le voici :