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Sonnet 60.

Fables nouvelles, & autres Poëſies. De M. de la Fontaine. A Paris, Chez Denys Thierry… 1671.

Ce ſonnet eft adreſſé à Mademoiſelle Colletet, femme du poète, ſur le portrait de cette dame peint par Sève.


Sonnet 61.

Œuvres de M. Boileau Deſpréaux. Nouvelle Édition, Avec des Éclairciſſemens Hiſtoriques donnés par lui-même, & rédigés par M. Broſſette… Par M. de Saint-Marc. A Paris, Chez David… 1747.

Broſſette dit en note : « L’Auteur avoit oublié ce Sonnet ; mais j’en trouvai par haſard une Copie, que je lui envoïai, & il me fit cette réponſe le 24. de Novembre 1707. « Pour ce qui eſt du Sonnet, la vérité eſt, que je le fis preſque à la ſortie du Collège, pour une de mes Nieces, qui mourut âgée de dix-huit ans… Je ne le donnai alors à perſonne, & je ne ſçay par quelle fatalité il vous eſt tombé entre les mains, après plus de cinquante ans qu’il y a que je le compoſai. Les Vers en ſont aſſés bien tournez, & je ne le deſavoüerois pas meſme encore aujourd’hui, n’eſtoit une certaine tendreſſe tirant à l’amour, qui y eſt marquée, qui ne convient point à un Oncle pour ſa Niece, & qui y convient d’autant moins, que jamais amitié ne fut plus pure ni plus innocente que la noſtre. Mais quoy ? je croyois alors que la Poëſie ne pouvoit parler que d’amour. C’eſt pour réparer cette faute, & pour montrer qu’on peut parler en vers, meſme de l’amitié enfantine, que j’ay compoſé, il y a quinze ou ſeize ans, le ſeul Sonnet qui eft dans mes Ouvrages & qui commence par Nourri dès le Berceau… »