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                                folatia luctus
Exigua ingentis, miſero ſed debita Patri.

Et bien, dit-il, je croiray voſtre confeil, je pourray prendre de l’argent, puiſqu’on m’y force ; mais je proteſte que je ne garderay pas vn teſton, pour moy, de ce qu’on me baillera. I’employeray le tout à faire baſtir vn Mauſolée à mon Fils. Il vſa du mot de Mauſolée, au lieu de celuy de Tombeau, & fit le Poëte par tout.

« Peu de temps apres il fit vn voyage à la Cour, qui eſtoit alors devant la Rochelle, & apporta de l’Armée la maladie dont il vint mourir à Paris. Ainſi le traité des dix mille eſcus ne fut point conclu, de le deſſein du Mauſolée demeura dans ſon efprit. Il fit ſeulement imprimer vn Factum, & trois Sonnets, qui n’ont point eſté mis dans le Corps de ſes autres Ouvrages. Ie voudrois bien pouvoir contenter la curioſité que vous avez de les voir ; Mais de pluſieurs Exemplaires qu’il m’en avoit donnez, il ne s’en eſt pû trouver aucun, parmi mes Papiers, & il ne me ſouvient que de ce ſeul Vers,


Mon Fils qui fut ſi brave, & que j’aimay ſi fort.

Sur ma parole affleurez vous qu’ils eſtoient tous excellens, & que ce n’eſt pas vne petite perte, que celle que vous en faites. » (Les Œuvres de Mouſieur de Balzac… A Paris, Chez Louis Billaine… m. dc. lxv. T. II, p. 683.)


Sonnet 36.

Les Satyres, & autres Œuures du Sieur Regnier. Augmentez de diuerſes Pièces cy-deuant non imprimées, A Paris, Chez Louys Chamhoudry… 1655.