Page:Asselineau - Le Livre des sonnets.djvu/217

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


Vous auez les tetins comme deux monts de lait,
Qui pommelent ainſi qu’au printemps nouuelet
Pommelent deux boutons que leur chaſſe environne,

De Iunon ſont vos bras, des Graces voſtre ſein,
Vous auez de l’Aurore & le front & la main,
Mais vous auez le cœur d’vue fiere Lionne.

L’édition de 1567 donne cette variante au fonnet 5 :


Mignonne, leuez-vous, vous eſtes pareſſeuſe,
Ia la gale Alouette au ciel a fredonné,
Et la le Roſſignol doucement iargonné,
Deſſus l’eſpine aſſis, ſa complainte amoureuſe.

Debout donc, allon voir l’herbelette perleuſe,
Et voſtre beau roſier de boutons couronné,
Et voz œillets aime, auſquels auiez donné
Hier au ſoir de Veau d’vue main ſi ſongneuſe.

Hier en vous couchant, vous me fiſtes promeſſe
D’eſtre plus-toſt que moy ce matin éueillée,
Mais le fommeil vous tient encor toute ſillée :

Ha ie vous puniray du peché de pareſſe,
Ie vais baiſer’ vos yeux & voſtre beau tetin
Cent fois pour vous aprendre à vous lever matin.

Le fonnet 7 fe trouve dans la Seconde partie : Sur la mort de Marie.


Sonnets 8, 9 & 10.

Mêmes Œuvres. Le fecond livre des fonnets pour Helene.