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PENSÉE FRANÇAISE

hurlements, Cette même tribu, par son sionisme mystique et irrédentiste, son parti pris de ne rien voir ni prévoir, a déjà fait perdre à notre race les vastes et gros territoires du Canada central, et, en diminuant ainsi des trois quarts son patrimoine, l’a appauvrie pour des siècles. L’apôtre de Prince-Albert, Mgr Légal, lui a d’un geste justicier, au Congrès français de l’Alberta, collé au front le châtiment de sa néfaste besogne. Nous ne lui permettrons pas maintenant de rétrécir la race canadienne-Française au cercle de la famille Tardivel-Pégin par des manœuvres où le fanatisme des Trembleurs s’allie à l’ingéniosité de Robert Macaire. (…)


Quelques autres obstacles


Combien d’autres résistances nous avions à vaincre, nous ne le savons peut-être pas encore. Des jeunes filles à qui l’on demandait leur concours et qui personnellement, avec leur gros comme ça de cervelle, s’y entendent aussi bien en politique qu’en hébreu, répondaient, apparemment sur la foi d’un papa ou d’un petit frère mieux renseigné : « La Pensée française, oui, on connaît ça ; encore une affaire nationaliste ! » D’autres qui avaient promis leur concours le retiraient à la dernière heure, sans vouloir dire pourquoi. Un maître de chapelle qui est en même temps instituteur, et qui s’était spontanément chargé d’organiser la partie artistique de la séance du 24 au soir, s’est retiré trois jours avant la séance. Il avait lui-même pris part à la composition du programme, de tout le programme. Il a refusé de s’expliquer. Le curé du même monsieur a essayé par tous les moyens d’empêcher la section locale de la Société de souscrire au Sou de la Pensée française ; c’est malgré lui que la section nous a envoyé $25 ; il voulait que cet argent « restât dans la paroisse » — une des plus populeuses et une des plus riches de Mont-