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PENSÉE FRANÇAISE

3o La réduction des droits de reproduction ordinaires en faveur de la presse canadienne ;

4o L’échange, entre journaux et agences, du droit de reproduction des illustrations, dessins, vignettes, clichés et matrices. Service qui pourrait faire pénétrer le goût français dans nos journaux, aujourd’hui envahis et abêtis par le goût américain. Des pages d’illustrations comme celles de Havre-Éclair, de la Nation Belge (la Belgique française est intéressée à tous ces arrangements), de l’Excelsior, pourraient se reproduire en grande partie ou s’adapter, dans les journaux canadiens ;

5o De journal à journal ou de syndicat à syndicat, échange d’informations particulières, de renseignements confidentiels, d’opinions et de points de vue ;

6o Le service d’échange des journaux français, parfois difficile à obtenir. (Au besoin, faire intervenir en cette matière, s’il y a lieu, les comités de propagande intellectuelle ou même politique) ;

7o Échange de correspondants aux appointements d’usage, et, de part et d’autre, élimination des journalistes amateurs. Choix de ces correspondants parmi les journalistes de chaque pays pratiquant leur profession dans l’autre pays ;

8o Échange de services entre les agences d’informations des deux pays. À défaut d’arrangements mutuels, service d’Havas à la presse canadienne, grâce à une subvention que la presse française nous aiderait à obtenir de l’État français, au titre des intérêts intellectuels ;

9o Multiplication au Canada, par les journaux français, des enquêtes, des grands reportages, que nous pourrions utiliser pour la double raison que ce genre est encore inconnu chez nous et que l’étranger voit quelquefois mieux que nous-mêmes