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LA GRÈVE DE L’INTERNAT

pointements étaient autrefois plus élevés, mais la crise économique a rendu une diminution nécessaire.

La date des engagements d’internes n’est pas annoncée de la même façon dans tous les hôpitaux (il s’agit toujours et uniquement des hôpitaux catholiques) ; certains en font part par lettre circulaire aux jeunes médecins que ces places pourraient intéresser ; dans d’autres, où elle ne varie guère — c’est le cas de Notre-Dame, qui a toujours obtenu sans plus de publicité tous les sujets dont il avait besoin, — il n’y a pas d’annonce formelle et on se fie aux relations professionnelles et universitaires du personnel médical pour la faire connaître. Inutile de dire que, même en l’absence de toute publicité, le jeune médecin désireux de faire de l’internat et dont les services ne seraient pas requis ailleurs ne manquerait pas de s’adresser à Notre-Dame. C’est dire aussi que, si un hôpital manque d’internes après l’époque ordinaire des engagements, les aspirants font manifestement défaut.

Le 14 février dernier, le conseil médical de Notre-Dame prenait connaissance des offres de services d’aspirants-médecins-internes pour la période de douze mois commençant le 15 juin. Il se présenta en tout douze aspirants canadiens-français. Le 2 mars, ces douze aspirants, qui avec les étudiants de cinquième-sixième et quatre médecins de la classe senior devaient former le personnel de l’internat pour l’année hospitalière commençant le 15 juin, furent acceptés. Le nombre des engagements de médecins-internes n’étant pas suffisant (en fait, il restait encore plusieurs vacances à pourvoir), le conseil médical, d’entente avec le bureau d’administration, engagea en treizième lieu