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de vous.

Et maintenant, chère enfant, il me reste une chose à te dire, qui est que plus j’approche du danger — du danger volontairement cherché — plus ta sublime figure emplit mon esprit âme. Je n’ai pas été pour toi le mari que tu méritais. Je t’ai fait souffrir, j’ai brisé ta vie. Sera-ce au moins une consolation pour toi d’apprendre que, à mesure que je me suis dégagé des xxxxxxx passions terrestres pour entrer à mon tour dans la voie du sacrifice, je t’ai tendrement et profondément aimée ?

Et nos chers petits hommes, comme je souffre ce soir de ne pouvoir les presser dans mes bras ! Laisse faire Jean : il n’est pas de ceux qu’il faut contrarier dans leurs goûts. Surveille Paul, prends-le par l’ambition et développe chez lui le goût de l’action, de l’effort. Observe Pierre ; je crois qu’il aura l’imagination plus vive, etmais aussi le caractère plus insouciant que les deux autres. Ils sont bons pour