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indiquera toutes, les variations qui pourraient survenir dans la température et qui pourraient influer sur les produits de la laiterie. Fort heureusement la tempérance que nous venons d’indiquer est à peu près celle qui doit naturellement exister pendant toutes les saisons, de l’année sous notre climat, dans un endroit aussi bien garanti de l’air extérieur que le serait une laiterie construite d’après notre plan, si aucune cause accidentelle ne vient y rien déranger.

Cependant il serait possible qu’en été la chaleur du lait nouvellement tiré, si on en apportait en grande quantité dans un endroit aussi peu étendu que le serait la laiterie, influât sur la température, et ne produisit un degré de chaleur plus fort qu’il n’est convenable. C’est pour remédier à cet inconvénient que l’on a recommandé de faire passer au travers de la laiterie un filet d’eau courante, qui vînt remplir l’espèce de bassin dont nous avons parlé, et au bord duquel on pourrait placer les terrines de lait pendant quelques heures, pour les rafraîchir plus promptement : si même quelquefois cela ne suffisait pas, on pourrait plonger les terrines dans le bassin. C’est dans cette vue, surtout pour les endroits ou l’on ne pourrait avoir d’eau courante, que l’on a proposé de joindre une glacière à la laiterie ; car une petite quantité, de glace placée dans la laiterie suffirait pour en modérer la chaleur en très peu d’instans ; il faudra pour cela suspendre la glace un peu au dessus du sol. Le beurre une fois fait, avant d’être porté au marché, se tiendrait aussi plus frais dans les petites pièces attenantes à la glacière, ou dans le passage autour de l’amas de glace, que dans la laiterie. Il résultera de la proximité de cette glacière d’autres avantages que l’on comprendra aisément.

En terminant nos observations sur la construction de la laiterie et de ses dépendances, nous désirons que l’on se rappelle que nous avons plus songé à la préserver de