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de forme antique, portée par des lions, sorte d’artistique « dinanderie » d’où s’élancent toutes les fleurs dont il va parler, en un harmonieux feu d’artifice.

Une nouvelle édition de son poème parait en 1609 : l’auteur ajoute alors à son jardin botanique son cabinet d’histoire naturelle, et il change son poétique intitulé en cet autre plus complet : « Le Jardin et Cabi || net poétique || de Paul || Contant || apoticaire de Poictiers ». Il refait son épître sur la curiosité, donnant de la curiosité « vertueuse et louable » cette remarquable définition : celle qui, « s’exerçant en ce qui est honneste, est utile à tous, nuisible à nul, et agréable à celui qui en use ». Du Ligneron étant mort, il dédie cette fois son œuvre à « Très haut et très puissant Mgr Maximilian de Béthune, duc de Sully… grand Maistre et Capitaine général de l’artillerie du roy, grand voyer et superintendant des finances de France, gouverneur et lieutenant général pour sa Majesté en Poictou », et il compose lui-même pour son jardin un beau frontispice à la fois belliqueux et antique, où les armes de Sully, grand maître de Tartillerie, décorent un fronton supporté par deux colonnes corinthiennes, reposant sur une base de trophées et de canons en croix. — Le volume s’ouvre par une vingtaine de pièces liminaires, en vers latins ou français, de ses admirateurs, de ses collègues, de ses amis, Scévole de Sainte-Marthe, les médecins Paschal le Coq,