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magnifiquement, le bouddhisme renaît sous les auspices de la Société théosophique, et, associé au védantisme, avec lequel il a tant de points communs, se répand en Europe et en Amérique[1]. Ajoutons que le christianisme, ramené à sa pureté primitive par de grands esprits comme Tolstoï, présente des ressemblances frappantes avec la doctrine du Bouddha dont il a vraisemblablement subi l’influence.

Ainsi, l’humanité tout entière s’achemine peu à peu vers cette religion de l’avenir définie par un philosophe contemporain : « une morale transcendante, une sociologie idéale embrassant tous les êtres qui constituent l’univers[2] » que Bouddha le premier a enseignée et dont il a été l’un des plus parfaits modèles.

M, Edwin Arnold a fondu harmonieusement en cette épopée les préceptes essentiels de ce grand initiateur avec les épisodes les plus caractéristiques de son histoire légendaire.

  1. Voir notamment : Le Serpent de la Genèse, par Stanislas de Guaita. tome II, p. 157 (Chamuel), et le beau livre de M. Édouard Schuré Les grands initiés (Perrin).
  2. Voir La Bouddhisme en Occident, par M. Burnouf (Revue des Deux-Mondes, 1888). Quant au védantisme, il a été représenté au Parlement des religions de Chicago par un Tminent penseur et orateur, Swami Vivekanda, dont plusieurs revues, aux États-Unis et dans l’Inde, divulguent les enseignements.