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Vierge simple et modeste, hélas ! si jeune encore
Est-il possible de mourir ?
Seize printems à peine embellissaient ta vie,
Déjà mille vertus en présageaient le cours.
Ah ! faut-il Élisa, que la mort t’ait ravie,
Quand pour toi commençait la saison des amours.
Élisa… Mais pourquoi, par une plainte amère,
Sans cesse accuser le destin,
Tout passe, meurt, et telle une fleur printanière,
Elle n’a brillé qu’un matin.
Élisa, cher objet de regrets et d’alarmes,
Repose, dors en paix, ta mère, chaque jour
Vient ici t’apporter le tribut de ses larmes,
Gage trop faible, hélas ! d’un immortel amour.

2 décembre 1811.

CIMETIÈRE DE VAUGIRARD.

Planche 39.

TOMBEAU DE M. A. D. CHAUDET.


Ce tombeau d’un artiste distingué, se voit en entrant à droite par la grande porte du cimetière, près le mur de clôture. Il est construit en marbre blanc veiné. Le premier socle sur lequel il est, est en pierre. Il est entouré d’une balustrade en treillage de neuf pieds de long sur neuf pieds de large.

M. J. Brulk, en visitant les tombeaux du Cimetière de Vaugirard, son Cicéron lui fit remarquer celui du statuaire CHAUDET ; après avoir fait l’éloge des talens distingués de cet artiste célèbre, et rendu justice à la modeste composition du monument qui lui est élevé, ajoute… « Devant