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difficulté toutes sortes de pechez mortels. Mais l’on voudra possible esbranler une doctrine si constante par un passage d’Origene qui semble dire, qu’il y a des pechez mortels qui ne sont pas crimes, et pour lesquels on estoit tousjours receu à faire penitence. En voicy les paroles de la version latine, faute de l’original qui n’a point encore paru au jour. (...).

Si nos aliqua culpa mortalis imenerìt, quœ non in crimine mortali, non in Blafthemia ftdei, Jed vel in Sermo- 2 nibus, vel in morum vitio conftftat, hoc eft Vendidijft domum quœ in agro eft. Hœc ergovenditio, huiujcemodi culpaJemper reparanpoteft ; necaliquando tihi interdicitur de commiftis huiufmodi pœnitudinemge* rere. In gramonbus enim cnmimbus femeltantum, Vel raro Pœnitentia conceditur locus ; ifta Vero Communia quœfrequenter incurrimus,Jemper Pœnitentiam recipiunt, y ftne intermiftioneredimuntur.

Mais ce passage n’a pas besoin de longue response ; et pour peu qu’on y apporte d’attention, l’on reconnoistra, que tout ce qu’on en objecte n’est fondé que sur un erreur de copiste tres-visible. (...).

e dis donc qu’au lieu de Culpa mortalis, A y faut lire Culpa moralis.

Premierement la faute est facile par la seule addition d’une lettre. Secondement elle est evidente puis qu’il y a une manifeste contradiction en ces paroles, (...), Culpa mortalis qua non in crimine mortali conftftat, estant impossible de monstrer dans aucun pere