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qu’ils en font perdre la grace, et par consequent apres avoir commis des pechez mortels, soit publics, soit secrets, on ne pouvoit plus retourner à Dieu que par cette porte de la penitence dont il parle. (...).

On Vous donne, adjoute- t’il, ce que Vous ne mef ìtiezpas, puis que vous auezperdu volontairemet ce qu’onvous auoit donné. ( c’est à dire la Sainteté du Baptefme que tous les Pechez mortels ſont perdre ) Si la mifcncorde de Dieu Vous ojfre le moy en de reparerla perte, que Vousauez faite, reconnoijjez vne Jì grande faueur, quil Vous fait de nouueau, 0 qui meſme efl encore plus grande que lapremiere ; puis que c efl plus de rendre vne chofe, qu’on a perdué ; que d’en donner vne, quon nauoit iamais euè auparauant : comme c efl vneplusigrande mifere de perdre le bien quon poffcde, que de ne /’auoir iamaispostcdé.

Puis que tous les pechez mortels, soit publics, soit cachez, nous font perdre le bien, dont le baptesme nous a donné la possession, n’est-il pas manifeste, que cette penitence qu’il dit en suitte se devoir faire dans le sac, et dans la cendre, dans les larmes, et dans les souspirs, dans les veilles, et dans les jeusnes, avec toutes sortes de sousmissions, et de prosternemens à la face de l’eglise, regarde tous ces pechez ; et qu’ainsi c’est une chose entierement éloignée de la verité, que la penitence publique ne fust que pour les crimes publics ? Mais pour en convaincre tous les esprits