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profession que vous faites d’instruire les ames, vous y obligeoit) à moins que d’estre frappé de la malediction dont Isaie parle, qui fait qu’en voyant on ne voit pas, oseriez-vous asseurer qu’ils semblent dire des choses, dont ils disent tout le contraire ? Et quand à Theophylacte, je n’y trouve autre chose qui fasse à nostre sujet, sinon qu’ayant dit apres Saint Jean Chrysostome son maistre, que celuy qui reçoit indignement le corps et le sang de Jesus-Christ, se rend aussi coupable que les bourreaux qui respandirent ce mesme sang ; il conclud, qu’il n’en faut approcher qu’avec une conscience nette : qui est le mesme passage que vous avez cité auparavant sous le nom de S Athanase. Nous avons veu la foiblesse de vos conjectures, voyons si vos preuves seront plus fortes. Vous adjoustez pour confirmer vostre opinion, que Nicolas I, Gregoire Vii, le concile de Cologne, et S Isidore l’enseignent formellement. il faut estre bien hardy pour dire des faussetez du mesme ton que l’on prononceroit des oracles. Nicolas I dans le chap. 9 de la responce aux bulgares, qui est le seul endroit que vous pouvez apporter sur ce sujet, ne dit autre chose, sinon qu’il est bon de communier tous les jours, durant le caresme, pourveu que l’ame soit dégagee de toute affection de peché : qui est un degré de vertu plus rare que vous ne pensez, ainsi que je vous l’ay fait voir, en expliquant l’endroit de Gennadius dont cette parole a esté tirée. Mais de plus le pape excepte de cette communion, outre ceux qui par leur faute sont en quelque dissension avec leur prochain, tous ceux qui ayans commis des pe-