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munier aussi-tost qu’elles se sont confessées, ou de choisir quelque temps pour se purifier par les exercices de la penitence avant que de s’approcher du saint autel, je diviseray toute ma response en trois parties. Dans la premiere desquelles j’examineray en peu de paroles toutes les authoritez de l’escriture, des peres, et des conciles, dont vous appuyez vostre sentiment. Dans la seconde je feray voir, si ce n’a jamais esté la pratique de l’eglise de faire penitence plusieurs jours avant que de communier, comme vous le pretendez. Dans la troisiesme je monstreray, quel jugement l’on doit faire de cette temeraire censure, par laquelle vous condemnez de temerité ceux qui en ce temps, selon le langage des canons, honorent la penitence, et s’efforcent de fléchir la misericorde de Dieu par la mortification de leur chair, et l’exercice des bonnes œuvres, avant que de prendre la hardiesse d’approcher du sanctuaire. Et parce qu’il paroist manifestement par l’aigreur que vous tesmoignez en cét article, que ce qui doit plus edifier tous les fidelles est ce qui vous donne plus de scandale, et que vous n’avez pas moins entrepris de détourner les hommes de la penitence, que de les pousser indiscrettement à la sainte communion : je supplie tres-humblement les lecteurs de trou-