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de toutes les semaines ces demy-chrestiens de nostre temps, qui pretendent se sanctifier en communiant souvent, et en menant une vie toute payenne ; qui s’imaginent avoir trouvé un nouveau chemin pour aller au ciel, qui est tout couvert de fleurs et bien different de la voye estroitte de l’evangile ; qui pensent payer Dieu d’un acte imaginaire de contrition, lors que leur cœur est tout bruslant d’ambition et d’avarice ; et qui voudroient bien trouver leur salut dans les souffrances du sauveur du monde, mais à la charge de n’y prendre point de part, et de passer toute leur vie dans les plaisirs et dans les delices ? Enfin cét homme de Dieu eust-il approuvé la fausse imagination que vous avez, qu’en quelque estat, et quelque imparfait que l’on soit, il ne faut que communier souvent pour acquerir beaucoup de graces, luy qui declare avec tant de jugement, qu’il est vray, (...), et qu’ainsi elle nuit plus qu’elle ne profite, à ceux qui ne s’en approchent pas avec ces dispositions, comme dit Gennadius. Je ne puis m’empescher de joindre aux advis de Monsieur De Geneve ceux d’un autre grand serviteur de Dieu du dernier siecle, qu’il a