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toutes sortes de personnes la communion de tous les huict jours, il paroist, que vous ne jugez pas quasi possible, qu’une personne ne soit tousjours assez bien preparée pour une si frequente communion. Et en un temps, ou l’abus des sacremens est ordinaire ; où toutes les chaires ne retentissent que des plaintes contre ce desordre ; où tant de personnes veulent couvrir de ce voile tous leurs desreglemens ; où tant d’ames se nourrissent dans une fausse presomption de la misericorde de Dieu, en croyant trouver leur salut dans la participation des mysteres sans les bonnes œuvres, et la bonne vie ; que faites-vous autre chose, que prester des armes à cét erreur, et les arracher des mains de ceux qui s’efforceroient de le combattre ; puis que vous donnez sujet à ces personnes de mespriser les advis de leurs confesseurs, comme remplis d’imprudence, et comme contraires à la plus sainte prattique, que les chrestiens puissent observer ? Mais pour leur donner un contrepoison qui ne leur soit pas suspect, en attendant que nous ayons estably par la tradition de l’eglise, quelles doivent estre les dispositions d’une ame pour approcher dignement de l’eucharistie ; (ce que nous reservons de faire dans l’article où vous en parlez.) je me contenteray d’un seul passage d’un grand saint et d’un grand docteur des derniers temps, qui fera juger au