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d’un directeur ne peuvent prendre leur origine que de ses sentimens, peut-on esperer d’estre bien conduit par un homme, qui s’attache à ses opinions particulieres, et qui rejette les maximes saintes, que l’esprit de Dieu a establies depuis tant de temps par l’organe des saints peres.

C’est le premier principe de nostre religion, (...), comme Saint Augustin dit, et qu’ainsi elles ne doivent point recevoir d’instruction, que de cette source divine. (...). Le pere nous a commandé d’escouter son fils. C’est le premier, et l’unique directeur de nos consciences. Les hommes qui en font la charge n’en doivent estre que les instrumens. Ils ne nous doivent enseigner, que ce qu’ils apprennent de luy : ils ne nous doivent donner, que ce qu’ils reçoivent. Et par consequent, il leur est interdit par cette premiere loy du christianisme, de nous conduire selon leurs sentimens particuliers, et de nous presenter les tenebres de leur propre esprit, pour une lumiere que nous devions suivre.

Que si ce premier fondement de nostre foy leur apprend ce qu’ils doivent fuïr, c’est à dire, de n’avoir point de sentimens particuliers : un autre qui est en la suitte leur apprendra ce qu’ils doivent