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C’est veritablement une conjecture, dont toute la loüange vous est deuë, et qui n’estoit point encore entrée dans l’esprit d’aucun interprete de l’evangile. Car tous les peres ont bien reconnu dans ces paroles de Jesus-Christ les richesses inestimables de son amour envers les hommes ; cette ineffable invention de nous faire vivre de son esprit et de sa divinité, nous unissant à sa chair spirituelle et divine ; cette bonté infinie par laquelle il a voulu prevenir en quelque sorte nostre eternelle felicité, en nous nourrissant dés ce monde des mesmes viandes dont il nourrit les bien-heureux dans le ciel. Ils y ont bien aussi remarqué l’obligation que nous avions