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pour long-temps du s. Autel, selon l’esprit de l’eglise : que l’on fasse croistre la hardiesse, ou pour mieux dire l’impudence, à proportion que l’on se recognoist davantage dénué de graces : que l’on pousse à s’approcher souvent d’un mystere, où Dieu respand toutes les richesses de son amour envers les hommes, ceux qui sont remplis d’amour d’eux-mesmes, et horriblement attachez au monde : et enfin que l’on abandonne sans aucune discretion le pain des enfans à ces bestes horribles aux yeux de Dieu, qui retournent à toutes rencontres à leur premier vomissement .

Et tout de mesme encore que les heretiques s’imaginent nous avoir convaincu d’erreur, en persuadant aux simples, que nous sommes ces faux prophetes, qui selon la prediction de Saint Paul, devoient empescher les hommes de se marier ; et en citant beaucoup de lieux de l’escriture à la recommandation du mariage. Ainsi vous pensez avoir suffisamment destruit l’impieté pretenduë de ceux qui n’approuvent pas toutes vos maximes, en rapportant d’une assez mauvaise maniere quelques lieux de l’evangile, où Jesus-Christ nous invite à demeurer en luy par le moyen de l’eucharistie.

Mais comme vous imitez parfaitement les artifices des ennemis de l’eglise : nous n’avons qu’à emprunter les mesmes armes, dont elle se sert pour destruire tous ces phantosmes. Comme donc lors que les heretiques nous opposent