Page:Arnaud - De la frequente communion, 1643.djvu/334

Cette page n’a pas encore été corrigée

de pieté, qui destournent generallement les ames de la frequente communion, qui retirent de l’usage des sacremens ceux-mesmes, qui se rencontrent dans les dispositions necessaires pour les recevoir ; qui portent les veritables israelites au mespris et au dégoust de cette manne divine ; et enfin qui de deux extremitez où l’on peut tomber touchant la reception de l’eucharistie ; sçavoir, en y poussant trop les ames, ou les en detournant trop, commettent dans l’une les mesmes excez, que vous commettez dans l’autre. C’est dequoy Dieu vous demandera compte un jour, si vous n’avez soin de prevenir sa justice par une satisfaction chrestienne.

Mais vostre aveuglement n’est pas moindre, de ne vous appercevoir pas, que les paroles de ce concile sont esloignées de vos maximes, comme le ciel l’est de la terre. Il nous enseigne, (...). Qui est celuy qui n’embrasse cette doctrine de tout son cœur ? Mais l’importance est de s’en rendre digne , comme le concile le dit, avant que de s’en approcher. Et les peres nous apprennent, que le moyen de le devenir, lors qu’on s’en est rendu