Page:Arnaud - De la frequente communion, 1643.djvu/328

Cette page n’a pas encore été corrigée

parce que ce grand desir de communier dont Monsieur De Geneve parle, et que Saint Bonaventure appelle (...) ; n’est autre chose, que l’effect de la santé de l’ame, comme l’appetit est l’effect de la bonne disposition du corps : ce qui fait dire à Saint Augustin, (...), dont la reception temporelle de l’eucharistie nous donne les arres et les premices, (...).

Mais, parce qu’il y a deux sortes de faim , comme ce mesme bien-heureux remarque fort bien dans ses lettres, (...) ; il faut bien prendre garde que ce grand desir de communier, qu’il juge necessaire pour le faire toutes les semaines, soit une veritable faim de la nourriture spirituelle procedante de la chaleur de l’ame embrasée d’amour ; (d’où Saint Thomas nous apprend que ce desir doit naistre) et non pas une faim trompeuse, et apparente, née de quelque cause estrangere, ou de quelque qualité vicieuse : comme celle qu’un ancien docteur tesmoigne se rencontrer quelquefois dans des personnes