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en une maniere bien contraire à l’opinion que vous en avez. Car lors que vous faites dire à Saint Jean Chrysostome : (...) ; ou vous l’entendez simplement de ceux qui s’abstiennent de communier par negligence, et par le peu de soin qu’ils ont des choses divines ; et qui aussi durant le temps qu’ils different leur communion, ne travaillent point à s’y preparer : et alors, cette remarque est tres-vaine, et tres-inutile ; parce que personne ne doute, qu’un homme qui s’esloigne de l’eucharistie par cet esprit de negligence, ou de peu d’estime, ou de vanité, ou de pure crainte, sans humilité, ny aucun amour, ne soit tres-digne de blasme ; puis que c’est en cela, que consiste ce degoust, dont parle Saint Augustin, que cette manne sainte ne peut souffrir : et ainsi tout ce que les peres disent contre cette sorte de personnes est plein de justice, et de verité. Mais si vous l’entendez generallement, (comme la suitte de vostre escrit monstre assez, que vous faites) de tous ceux, qui par quelque motif que ce soit, se separent de l’eucharistie, et quoy qu’ils fassent durant ce temps, pour se preparer à la recevoir avec plus de pureté ; je reserve à vous faire voir en un autre endroict, par le sentiment de l’escriture, des peres, et de