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un homme sçavant, et judicieux m’auroit espargné la peine de répondre à cet article. Car vous venez de citer un passage de Saint Augustin sous le nom de Saint Hilaire ; et icy, comme pour luy rendre autant que vous luy avez osté, vous luy en attribuez un qui ne fut jamais de luy, et que vous mesme avez cité un peu auparavant sous le nom d’un autre auteur. Apprenez donc, je vous prie, puisque vous tesmoignez ne le sçavoir pas, que ce sermon 28 des paroles du seigneur n’est autre chose, que le quatriesme chapitre du livre cinquiesme des sacremens de Saint Ambroise, comme il y a desja long-temps que les docteurs de Louvain l’ont remarqué. Voila la preuve de vostre science : celle de vostre jugement, est d’alleguer encore une fois ce passage, auquel je vous ay desja monstré que vous ne pouviez souscrire, sans souscrire en mesme temps à vostre condamnation.

Il n’est pas neantmoins raisonnable, que vostre erreur nous empesche de declarer sur cette matiere quel a esté le sentiment de ce pere, en qui la nature et la grace semblent avoir conspiré pour en faire la plus grande lumiere