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la suite des idées : Ἀντιστρ. δὲ τὸ μὲν πάντῃ τρ. διαιρ. σ. τὸ δὲ δίχῃ διαιρετὸν ἐπίπεδον. Τὸ δὲ μονάχῃ γραμμή…, et c’est l’ordre que nous avons suivi dans la traduction. On nous pardonnera une légère interversion, qui conserve un membre de phrase utile au développement complet de la pensée, évidemment annoncé par ἀντιστρ., puisqu’il est dans l’énumération qui précède, et donné par la plupart des manuscrits.

Page 167. De même encore on ne dit que le non-blanc est, que parce que l’objet dont il est l’accident, est lui-même. Bekker, p. 1017 ; Brandis, p. 98 : Οὕτω δὲ λέγεται καὶ τὸ μὴ λευκὸν εἶναι, ὅτι ὧ συμϐέϐηκεν, ἐκεῖνό ἐστιν.

Les anciens éditeurs donnaient τὸ λευκόν, ce qui n’est qu’une répétition oiseuse des exemples précédents. C’est Brandis qui a restitué la négation, sur l’autorité d’Alexandre et celle d’Asclépius. Il n’a pas publié le passage d’Asclépius, mais on peut consulter Alexandre, Schol., p. 700 ; Sepulv., p. 138. D’ailleurs, la suite logique des idées, l’exemple qui vient un peu plus loin : ἔστι Σωκράτης οὐ λευκός, enfin de passage du liv. XII, 1 : …τὸ οὐ λευκὸν καὶ τὸ οὐκ εὐθύ. Λέγομεν γοῦν καὶ ταῦτα εἶναι, οἷον…, tout en un mot justifie la correction de Brandis.

Page 177. Pouvoir ou Puissance s’entend du principe du mouvement ou du changement placé dans un autre être, ou dans le même être, mais en tant qu’autre.

Les anciens éditeurs ont lu : Δύναμις λέγεται, ἡ μὲν ἀρχὴ κινήσεως ἢ μεταϐολῆς ἡ ἐν ἑτέρῳ, ἢ ᾗ ἕτερον. Brandis, p. 104 : … μεταϐ. ἡ ἐν ἑτέρῳ ᾗ ἕτερον. Bekker, p. 1019 : … μεταϐ. ἡ ἐν ἑτέρῳ ᾗ ἕτερον, οἷον…

Ces trois leçons ont au fond le même sens. Avec la leçon vulgaire, il faut nécessairement sous-entendre αὐτῷ, et alors c’est renoncé des deux cas distingués par Aristote, et la phrase est régulière. La seconde leçon présente une anacoluthe ;