Page:Aristote Metaphysique 1840 1.djvu/362

Cette page a été validée par deux contributeurs.

l’expression dont il s’agit s’applique aux choses qui proviennent de quelqu’une de ces manières, mais proviennent seulement d’une partie déterminée. C’est dans ce sens qu’on dit que l’enfant vient du père et de la mère, que les plantes viennent de la terre ; parce qu’ils viennent de quelqu’une de leurs parties.

Provenir, dans un autre sens, n’indique que la succession dans le temps. Ainsi, la nuit vient du jour, la tempête du calme, pour dire que l’un suit l’autre. Quelquefois il y a retour de l’un à l’autre, comme dans les exemples que nous venons de citer ; d’autres fois il y a succession invariable : ainsi, on est parti à la suite de l’équinoxe pour aller en mer, c’est-à-dire après l’équinoxe ; les Thargélies[1] à la suite des Dionysiaques[2], pour dire, après les Dionysiaques[3].

XXV.

Partie[4], dans un sens, se dit de ce en quoi on peut diviser une quantité quelconque. Car toujours ce qu’on retranche d’une quantité, en tant que quantité, s’appelle partie de cette quantité. Ainsi, deux peut être considéré comme partie de trois. Dans un autre sens, on donne seulement ce nom à ce qui mesure exactement


  1. Fêtes en l’honneur d’Apollon et de Diane.
  2. Fêtes de Bacchus.
  3. Voyez livre II, 2.
  4. Μέρος.