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Val s’en tient religieusement au texte de Casaubon, qui s’en était tenu au texte de Sylburg. C’est à ces trois éditions indifféremment que nous renvoyons toujours, quand nous nous servons des mots : anciennes éditions, ancienne leçon, leçon vulgaire.

L’édition de Du Val fut la dernière édition des œuvres d’Aristote, jusqu’à notre temps ; car on ne peut pas considérer commet une édition la tentative avortée de Buhle, lequel ne parcourut qu’une partie de l’immense carrière dans laquelle il s’était engagé, et qui ne s’avança pas jusqu’à la Métaphysique.

Nous arrivons enfin aux deux textes de la Métaphysique sur lesquels a été faite cette traduction, le texte de Brandis et celui de Bekker.

Le travail de Brandis, Aristotelis et Theophrasti Metaphysica ad vet. codd., etc., parut à Berlin en 1823, 1 vol. in-8°. C’est la seule édition particulière de la Métaphysique d’Aristote que nous connaissions[1], car celle de Tauchnitz fait partie d’une édition générale. Brandis ne voulait donner qu’un tint pour les écoliers, commode, portatif, et du prix le plus modique ; il fit un livre qui sera pour la Métaphysique, ce qu’a été si longtemps pour Aristote tout entier l’édition de Sylburg. Il ne lui vint pas dans l’idée qu’on pût, dans l’état actuel de la science, se borner à reproduire le texte que s’étaient transmis si fidè-

  1. Fabricius cite une édition particulière du XVIe siècle, qui porte le même titre que celle de Brandis : Arist. et Theophrasti Metaphysica. Græce. Francof., 1585. Voyez Bibl. gr., éd. Had., t. III p. 357.