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nombreux ; mais les noms de leurs auteurs sont à peine connus aujourd’hui : Suarez, d’Orbelles, Valable, Dreier, etc. Ceux que nous avons pu compulser nous ont paru dignes d’un profond oubli. Ce sont, pour la plupart, des livres de classe, faits avec les lambeaux des ouvrages des maîtres, de fades et plates copies ou des développements fastidieux d’Alexandre et de saint Thomas, d’Albert et de Philopon, des œuvres sans portée et sans valeur. Nous devons toutefois excepter l’excellente analyse de tous les écrits d’Aristote, livre par livre, chapitre par chapitre, qu’on trouve dans l’édition de Du Val. L’exposition de la Métaphysique a été faite avec un soin particulier ; l’exagération même des termes dont se sert Du Val pour caractériser la philosophie première est le signe de l’importance qu’il attachait à cette partie de sa tâche. Plus d’une fois nous avons eu recours à cette analyse, qui sera toujours utile, même après des expositions plus élégantes ou plus profondes, même après les grands ouvrages de MM. Ravaisson et Michelet de Berlin (Voy. Synopsis analyt. doct. perip. 2e part. p. 83 sqq. T. II de l’éd. de 1629).

Voici le résumé des opinions de Gassendi sur Aristote :

1o Quod homines Aristotelei ex germana Philosophia Sophisticam effecerint ;

2o Quod immerito Aristotelei libertatem sibi philosophandi ademerint ;

3o Quod rationes nullæ sint, quibus secta Aristotelis videri potest præferenda ;

4o Quod maxima sit incertitudo librorum doctrinæque Aristoteleæ ;