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elle est à la fin du XIe, elle est là uniquement.

Le livre onzième est donc, de tous les livres de la Métaphysique, le seul qui puisse servir d’introduction à la Théologie.

Mais on dit : La seconde partie du livre XIe est un abrégé des IIIe et Ve livres de la Physique[1]. Là n’est pas la question. Nous demanderons si la théorie du mouvement est à sa place. M. Ravaisson remarque en outre que Michel d’Éphése, comme il nomme l’auteur d’une partie du commentaire que nous attribuons à Alexandre d’Aphrodisée, n’a pas commenté la fin du livre XIe. Mais il fallait ajouter que le commentateur s’est abstenu, parce qu’il avait déjà traité ce point à propos de la Physique : c’eût été double emploi. Il renvoie formellement à ce qu’il a dit dans son ouvrage sur la Physique : Ἔως τὸ τέλος τοῦ βιϐλίου τὰ αὐτά εἰσιν ἀπαραλλάϰτως τοῖς ἐν τῇ Φυσιϰῇ Ἀϰροάσει λεγομένοις, ϰαὶ δεῖ τούτων τὴν σαφηνείαν ἐϰ τῶν εἰς ἐϰεῖνα ὑπομνημάτων πορίζεσθαι[2]. Que si l’on nie qu’il s’agisse ici de son propre commentaire, toujours est-il qu’il renvoie à ce qui a été écrit sur ce point à propos de la Physique. Or, cela suffit pour expliquer son silence.

Mais si l’intercalation des XIIIe et XIVe livres entre le livre onzième et le douzième interrompt la suite des idées et détruit complètement l’harmonie de la Métaphysique, faut-il donc nécessairement, comme le veut Du Val, les intercaler entre le Xe et le XIe. Nous reconnaissons avec Du Val, et avec tous les critiques
  1. M. Ravaisson, p. 96.
  2. Schol. in Arist., p. 798, et traduction de Sepulveda, éd. de Venise, p. 279.