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comme le fait observer M. Ravaisson[1], outre que ces titres ne s’appliquent guère à la Métaphysique, ni le nombre XII des livres ἄταϰτα ne convient à l’ouvrage d’Aristote, ni le nombre XIV des ἐξηγημένα. La Métaphysique, pour les Grecs, avait XIII livres ; notre livre deuxième n’était pour eux qu’une sorte d’appendice du livre premier : ils l’appellent A τὸ ἔλαττον, et non B ; B est notre troisième livre.

Samuel Petit, dans ses Miscellanées[2], regarde le περὶ φιλοσοφίας cité par Diogéne, comme correspondant aux trois derniers livres de la Métaphysique. Ménage adopta l’opinion de Petit[3]. M. Michelet de Berlin la reproduisit dans son mémoire, avec de nouveaux développements[4]. Suivant Petit, Ménage et M. Michelet, les trois livres du περὶ φιλοσοφίας sont les XIIIe, XIVe et XIIIe, dans cet ordre. Mais Buhle[5] retrouve le περὶ φιλ.. dans les livres IV, VI et VII ; XIII et XIV ; et XII ; Titze dans les livres I, XI et XII. Cette diversité d’opinion entre des hommes tels que ceux que nous venons de nommer, suffirait à elle seule pour nous faire conclure qu’il n’y a rien de commun entre le περὶ φιλοσ. et la Métaphysique, au moins pour la forme ; car il est probable que le fond des idées devait avoir un grand rapport avec la doctrine exposée dans la Métaphysique. Mais nous pouvons alléguer d’autres preuves.

  1. Essai sur la Mét., t. 1, p. 43-44.
  2. Liv. IV, 9 : De metaph., libr. Aristot, ordine, p. 34-52.
  3. Ad Diog., V, 22, p. 192-93.
  4. Examen critique de la Mét., p. 28 sqq.
  5. De libris Aristot. deperditis in comment. Gotting., t. XV.