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au centre et y être immobile, soit d’après les causes que l’on vient d’expliquer, soit par cette autre cause que les corps graves lancés de force en l’air, une fois parvenus à leur niveau, reviennent au même point, quand bien même la force qui les aurait poussés les lancerait à l’infini. On voit donc bien évidemment, par tous ces motifs, que la terre ne se meut pas et qu’elle n’est pas en dehors du centre.

§ 6. Mais en outre, ce qu’on vient de dire doit nous expliquer du même coup la cause de son immobilité ; car si les corps, ainsi qu’on peut l’observer, sont portés de tous les points de la terre vers le centre, et que le feu soit porté, au contraire, du centre vers les extrémités, il est dès lors impossible qu’aucune des parties de la terre puisse s’écarter loin du centre, autrement que par force ; car il n’y a jamais qu’un mouvement unique pour un corps unique,