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sphère. Il n’y a que la sphéricité qui puisse satisfaire aux conditions de ses accroissements et de ses décroissements périodiques. En outre, l’astronomie nous apprend à découvrir, par les éclipses de soleil, la véritable forme de la lune. Par conséquent, un astre, tel que celui-là, ayant la figure d’une sphère, on est autorisé à en conclure que tous les autres astres l’ont également.

En dépit de la régularité générale du monde, il s’y présente quelques anomalies. Aristote en signale deux, qui ne sont pas réelles, comme il le croit, mais qui le frappent beaucoup. Ainsi, il se demande comment il peut se faire que le ciel, c’est-à-dire l’extrême circonférence du monde, n’ayant qu’un seul mouvement, le nombre des mouvements de chaque corps céleste ne croisse pas exactement avec la distance où chacun de ces corps se trouve de la révolution primordiale. Il attribue au soleil el à la lune moins de mouvements qu’à quelques planètes, qui semblent, cependant, plus rapprochées du ciel. Il cite, à cette occasion, une observation, qui lui est personnelle, sur la lune occultant la planète de Mars ; et à son témoignage, il croit devoir ajouter « celui des Égyptiens et des Babyloniens, qui ont fait, dit-il, les plus minutieuses études depuis de bien longues années, et qui nous ont transmis bon nombre de notions, dignes de foi, sur chacun