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avons dit antérieurement que ces mouvements ne sont pas contraires l’un à l’autre. Mais si rien n’est fortuit ni arbitraire dans les choses éternelles, et si le ciel est éternel, ainsi que le mouvement circulaire dont il est animé, pourquoi est-il porté dans un des deux sens, et ne l’est-il pas dans l’autre ? Car il faut que ce phénomène même soit un principe, ou qu’il y ait un principe supérieur d’où il dérive.

§ 2. Mais essayer de discuter certaines questions et prétendre tout expliquer en se flattant de ne rien omettre, c’est peut-être faire preuve de beaucoup de naïveté, ou de beaucoup d’audace. Cependant il ne serait pas équitable de blâmer indistinctement toutes ces tentatives ; mais il faut aussi peser les motifs que chacun peut avoir de prendre la parole ; et ensuite, il faut voir jusqu’à quel point on mérite confiance, selon qu’on s’appuie sur des raisons admises par le vulgaire des hommes, ou sur des considérations