Page:Aristote - Psychologie, trad Barthélemy Saint-Hilaire, 1847.djvu/7

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
III
PRÉFACE

tage plus, doit les comprendre et les excuser, comme on pardonne à d’illustres ancêtres les fautes mêmes qui ont préparé un magnifique et fécond héritage.

Pour apprécier la haute valeur des Opuscules, il suffit de voir ce qu’ils renferment :

Dans le Traité de la Sensation et des choses sensibles, des théories spéciales sur les couleurs, les saveurs, les odeurs, et sur les rapports profonds de ces divers phénomènes entre eux : puis la discussion de deux questions fort curieuses et encore pendantes, qu’Aristote a soulevées pour la première fois : 1° Nos sensations peuvent-elles se diviser à l’infini comme les corps mêmes ou les mouvements des corps qui les provoquent ? 2° Jusqu’à quel point est-il possible de percevoir deux sensations à la fois ?

Dans le Traité de la Mémoire et de la Réminiscence, des observations psychologiques dont l’exactitude est inattaquable, et qui sont encore supérieures à toutes les analyses faites depuis deux mille ans ;

Dans le Traité du Sommeil et de la Veille, un système physiologique qui prétend expliquer ces phénomènes mystérieux, et qui est resté exact en très grande partie ;

Dans le Traité des Rêves, une explication