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mouvements du genre de ceux dont nous venons de parler.

§ 7. II n’est pas du tout besoin d’observer comment nous avons réminiscence des choses dès longtemps passées. II suffit de savoir comment nous l’avons de celles qui sont récentes ; car il est évident que le procédé est le même, comme dans le cas où l’on dit la succession des choses sans recherche préalable et sans réminiscence. Les mouvements se suivent par une sorte d’habitude et l’un vient après l’autre ; et ainsi, quand on vaudra faire acte de réminiscence, c’est ce qu’on fera, et l’on n’aura qu’à chercher à remonter jusqu’au mouvement initial, après lequel viendra celui dont on a besoin.

§ 8. Voilà aussi comment les réminiscences sont d’autant plus rapides et plus complètes qu’on remonte jusqu’à l’origine ; car les rapports que les choses ont entre elles, en se suivant les unes les autres, se retrouvent entre les mouvements qu’elles donnent à l’esprit. Les choses les plus faciles à retenir sont celles qui ont un certain ordre, comme les mathématiques. II y en a d’autres au contraire qu’on ne se rappelle que mal et péniblement ; et voilà la différence qui sépare la réminiscence d’un second apprentissage des choses. Pour