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une réacquisition de la mémoire qu’on reprend, ni une première acquisition. En effet, quand on apprend quelque chose pour la première fois, ou qu’on éprouve une première impression, on ne peut pas certainement dire qu’on recouvre la mémoire, puisqu’il n’y a pas encore eu de mémoire antérieurement. On ne peut pas dire davantage que l’on acquière alors une première notion ; mais c’est seulement après que la connaissance a été acquise ou que l’impression a eu lieu, qu’il y a mémoire ; et ainsi, la mémoire n’arrive jamais dans l’esprit en même temps que l’impression sensible.

§ 3. De plus, à l’instant même où l’impression vient tout d’abord de se produire, dans un instant indivisible, et toute récente qu’elle est, l’impression est dans l’être qui la subit ; déjà même il y a science, si l’on peut toutefois appeler du nom de science cette disposition et cette impression. Bien qu’on puisse dire directement qu’on se rappelle