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avaient été transportés en Phrygie par les ordres de Darius ; s’échappant malgré la poursuite des Perses, ils passèrent du continent à Chios, de Chios à Lesbos, et de Lesbos à Doriscus, d’où ils retournèrent dans leur ancien pays.

Les vingt vaisseaux d’Athènes, rejoints par cinq vaisseaux d’Érétrie, arrivèrent à Éphèse ; là, ils trouvèrent les frères d’Aristagoras amenant les troupes de Milet. Aristagoras était resté lui-même dans la ville pour tout organiser. On laissa la flotte à Coressus, sur le territoire d’Éphèse, et l’on s’avança vers Sardes, en suivant les bords du Caïstre et en traversant le Tmolus. La ville fut prise presque sans coup férir et incendiée facilement, la plupart des maisons étant couvertes en roseaux. Artapherne n’eut que le temps de se retirer dans la citadelle avec toutes ses troupes. Les Perses et les Lydiens, d’abord épouvantés par les flammes, reprirent courage et firent tête aux assaillants, qui furent bientôt obligés de se retirer et de regagner la côte. Les Perses, qui stationnaient sur l’Halys, accoururent promptement ; et ne trouvant plus les Ioniens à Sardes, ils les allèrent chercher jusqu’à Éphèse, où ils les défirent dans une grande bataille.

Les Athéniens, très découragés par cet échec, se retirèrent malgré toutes les instances d’Aristagoras ; mais, lui, ne se découragea pas ; et réduit à